Pourquoi on a plaqué le camping-car pour une caravane (et sans regrets, merci)

Alors oui, on l’a fait. On a quitté notre bon vieux camping-car. Il nous en a fait voir du pays, des pannes et des demi-tours impossibles, mais on a fini par lui dire au revoir. Pourquoi ? Parce qu’à force de tout trimballer partout — la cuisine, la chambre, la salle de bains et même le porte-savon — on s’est dit qu’il était peut-être temps de… déléguer un peu.

Avec le camping-car, tout est soudé ensemble : on roule, on vit, on dort, on mange… et on galère. Parce que le jour où tu veux juste aller chercher du pain, il faut ranger toute la maison. Plier l’auvent, rentrer les chaises, enlever les cales, dire adieu à ton niveau à bulle parfait… pour dix minutes de conduite et une baguette. Si t’oublies les œufs, tu recommences.

Alors un jour, on s’est dit : « Et si on décrochait ? Littéralement. » La caravane, c’est ça : tu poses ta mini-maison quelque part, tu la bloques avec amour (et 14 cales), et tu prends juste la voiture pour bouger. Le luxe total. C’est un peu comme avoir une résidence secondaire avec voiture de fonction. Et puis soyons honnêtes : une caravane, c’est plus calme. Elle ne fait pas de bruit, elle ne râle pas quand on grimpe une côte (du moins elle délègue cela à la voiture qui la tracte). Et surtout, elle ne consomme pas pendant qu’elle se repose. C’est presque zen, une caravane. Elle attend. Elle savoure. Elle bronze au bord d’un lac pendant que toi, tu vas au marché.

Bien sûr, il y a des inconvénients : l’attelage sous la pluie, les marches arrière dans les chemins boueux, les regards des voisins de camping qui te regardent manœuvrer avec l’intensité d’un match de Coupe du Monde. Mais bon, ça fait partie du charme. Et puis au bout d’un moment, on devient des pros de la manivelle.

Bref, on a troqué le "tout en un" contre le "séparé mais complice". La caravane, c’est notre nouveau style de vie : posé, pratique, un peu vintage… et surtout beaucoup plus relax. Et puis, elle ne râle jamais quand on fait un détour.